Mamma mia una semana !
Premier dimanche. On s’est levés assez tard, mais du bon pied. Marine et moi avons fait des pancakes, et vu qu’il était tard le soleil entrait déjà par la fenêtre de la cuisine. C’était chouette, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas fait de pancakes. J’étais étrangement super légère ce matin. C’est bizarre de faire le point sur chaque journée, je me rends compte que mes humeurs changent beaucoup au fil des heures.
En mangeant ces pancakes avec du sirop d’érable, Charlotte et Jojo, on a parlé d’une île de l’Océan Indien qui est restée complètement coupée du monde. Dans les Îles Andaman-et-Nicobar (rien que le nom donne envie de se replonger dans les livres de Jules Verne) il y a un peuple, les Sentinelles, qui vit en autarcie depuis des milliers d’années et n’a eu aucun contact avec le monde contemporain. Peut-être que vous connaissiez cette île, moi non et ça m’a pas mal interpellée. Les habitants de l’île tuent toute personne qui débarque sur ses côtes.
Et comme ils n’ont développé aucune résistance aux maladies d’aujourd’hui, l’Inde, dont cette île fait partie, a décidé de les protéger en interdisant de s’en approcher.
On a cherché des infos dessus mais c’est compliqué : comme personne n’est revenu de cette île on n’a rien à en dire, on ne sait rien de leur façon de vivre, on ne connaît pas leur langue, on ne connaît pas leurs coutumes, leurs habitudes, leur alimentation. C’est fou, la page Wikipedia est ridiculement maigre et ne contient que la liste des personnes qui sont mortes d’avoir tenté de nouer un contact avec les Sentinelles. Ça doit être l’un des derniers territoires inconnus du monde contemporain, un des seuls peuples qui n’a pas été étudié par l’homme occidental, et ça m’a fait me poser 1000 questions dont on ne pourrait avoir la réponse que si on allait tout détruire : comment fonctionne leur société ? Qu’imaginent-ils du reste du monde ? Comment expliquent-ils la présence de bateaux à proximité des côtes ? Comment expliquent-ils les hélicoptères et les avions qui survolent leur île ? Ont-ils une mythologie qui fait de l’homme blanc le monstre destructeur et le risque ultime ? Comment fonctionnent les rapports entre les sexes ? Est-ce que cette société est patriarcale ? Y a-t-il deux genres ? On peut tout imaginer mais rien savoir.
Ils ne savent rien du progrès, ils ne risquent pas de choper le corona virus, ils doivent subir les conséquences de la pollution et du réchauffement climatique sans en comprendre les causes. Ils sont confinés depuis des milliers d’années et ça a préservé une innocence unique. On ne peut pas en dire grand chose mais ça fait se poser plein de questions et s’imaginer plein de trucs !
Voilà c’était la minute le saviez-vous.
A part ça Charlotte a réinvesti le salon en y mettant nos livres et rangeant les trucs un peu moches qui traînaient par-ci par-là, c’est mieux maintenant. On tente de sauver les plantes des pucerons, c’est un combat de chaque instant qu’on va enfin avoir du temps pour mener. J’ai repassé du désinfectant sur tous les interrupteurs et poignées, et petit à petit grâce à nos coups de stress et à Facebook Quentin commence à comprendre l’intérêt de se laver beaucoup les mains. Il y a du progrès. J’ai colorié en écoutant des podcasts à nouveau, et ça m’a révoltée parce que ça parlait de vieux français qui allaient en Thaïlande payer des femmes pour être leur femme sans y voir aucun problème « Ben c’est comme ma femme en France, elle fait la cuisine et elle prend soin de moi, sauf qu’elle est plus jeune et comme je paye j’ai droit à ce que je veux. » EURK ! Mais j’ai fait ça assise au soleil sur le balcon et même s’il faisait plus froid c’était bien. Les plombs ont sauté et pendant 15 secondes j’ai cru que ce confinement allait vraiment être une épreuve du feu mais finalement c’était juste dû à un petit accident domestique qui a été vite réglé par les filles. Ouf.
Et ma grand-mère, au téléphone, m’a dit que de son temps on ne faisait pas autant d’histoires pour une grippe et que pendant la guerre c’était autrement plus difficile. Bon. Par rapport c’est sûr, notre guerre sanitaire fait pâle figure.
J’ai pensé à plusieurs choses en lisant cet article:
L’histoire de l’île avec le peuple des Sentinelles me fait penser au livre “Le Philosophe qui n’était pas sage” de Laurent Gounelle. Si tu ne connais pas, ajoute-le immédiatement à ta liste de livres à lire pendant le confinement.
Et ensuite y’a un truc qui marche vraiment bien contre les pucerons, c’est de l’eau à l’ail. Tu laisses macérer de l’ail coupé fin dans de l’eau pendant 24h (ou alors tu la fais bouillir 10min et tu attends que ça refroidisse) et tu pshites tout ça sur les feuilles de tes plantes touchées. Ca a super bien marché chez nous!
Voilà!
De gros bisous!
Yeees merci ! Je note pour les pucerons et le livre ! On va sûrement essayer l’eau à l’ail très vite, je te tiendrai au courant. 😉
Bisous