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JOUR 40

Encore une bonne journée selon nos nouveaux critères. Je suis sortie 5 minutes pour aller à la pharmacie mais à part ça je n’ai « rien fait ». Autrefois pour qu’une journée soit valable il fallait qu’il y ait une activité à l’extérieur dedans. Préférablement avec une interaction sociale aussi. Minimum une activité. Mais une bonne journée de week-end c’était un enchaînement de plusieurs activités avec en point d’orgue une soirée avec beaucoup d’interactions sociales.

Autrefois une journée comme aujourd’hui ne m’aurait pas satisfaite, elle m’aurait laissé un vieux goût de culpabilité dans la bouche parce qu’il n’était pas autorisé de faire le gros mollusque en pyjama dans son lit autant de temps d’affilée. Je le faisais quand même, mais en m’en excusant, et surtout je ne me l’autorisais qu’en hiver ou par temps de pluie. Au cours d’une journée comme aujourd’hui, autrefois, en admettant que personne n’ait été disponible pour faire quelque chose quelque part avec moi, je serais au moins allée me promener, allée à la piscine, allée lire un livre dans un parc, allée faire des courses pour faire la cuisine de façon un peu plus sophistiquée que d’habitude.

Entre deux contrats de travail, une journée de chômage inoccupée comme aujourd’hui m’aurait valu un sentiment de frustration et de colère contre moi-même de n’avoir rien fait de valable.

Compliqué de changer tout son mode de pensée et d’être content de soi en restant sagement à la maison à se traîner. Je ne suis pas encore habituée.

Je me suis réveillée tôt, merci mon horloge interne, et j’ai beaucoup traîné. Je passe un temps fou dans mon lit à attendre que ça se passe. Et à me dire qu’autant de temps passé à penser n’est pas forcément bon pour la santé.
Mais ce n’est ni tout blanc ni tout noir, j’ai quand même fait des choses que je voulais faire depuis longtemps : j’ai fait mon déodorant, et j’en ai profité pour faire un mélange de poudres végétales à mettre dans les cheveux pour les renforcer, merci bro pour le cadeau aroma zone de Noël dernier, il était temps que je me mette à ces recettes de cosmétiques ! Et c’est tout bénéf, cette poudre a absorbé mes excès de sébum, avec cette nouvelle technique je vais pouvoir pousser plus loin mes expérimentations capillaires et arrêter de craquer avec un shampoing au bout de 4 ou 5 jours peut-être.

Sinon rien à voir, est-ce que vous aussi vous avez les pieds plus secs ? En parlant d’expérimentations de confinement ? Parce que moi oui, on dirait une vieille personne, et mes colocs aussi. J’ai plusieurs hypothèses : l’eau plus dure à cause de tous les produits qu’ils y mettent pour la garder saine en ce moment, ou encore l’abandon de nos chaussures qui gardent nos pieds bien au chaud/bien hydratés de transpiration 14 heures par jour habituellement.
Là j’ai failli m’étaler de tout mon long à la pharmacie parce que ma chaussure a frotté contre le sol de façon plus appuyée que j’en ai l’habitude. Je ne sais plus lever le pied pour faire un pas, ou alors je ne suis plus habituée à prendre en compte l’épaisseur de ma semelle dans la hauteur de mon levé de pied. Dans tous les cas c’était pathétique.
Heureusement je me suis rattrapée ni vu ni connu mais je me demande quelle proportion de réflexes vitaux ce confinement a endommagés chez moi.

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