Ce soir, comme hier à la même heure, il est tard.
Ces articles m’empêchent de m’endormir sans crainte devant un film, il faut rester l’esprit au clair jusqu’au bout, ou bien s’organiser pour écrire l’article en première partie de soirée et regarder un film ensuite. Et je ne suis pas organisée tous les jours.
Mais heureusement aujourd’hui c’était le début du week-end puisque je ne travaillais pas, et demain ce n’est pas encore la fin du week-end puisque ce n’est que samedi, et c’est trop chouette ! Bon c’est pas de bol, je prévoyais de passer toute la journée au soleil et il a fait gris. Mais je me suis quand même levée et j’ai tenu mes objectifs : je me suis levée (donc), j’ai fini une BD trop chouette que m’avait conseillée Jeanne et je me suis mise à mes recherches sur Haïti, j’ai écouté des podcasts de Yanick Lahens sur France Culture, une écrivaine haïtienne. C’était très intéressant mais complètement frustrant. Déjà parce que plus on en découvre plus on se rend compte que moins on en sait, et ensuite parce que 2 jours par pays ça ne va pas du tout suffire pour tout savoir du monde entier, comme on pouvait s’en douter. Mais je vais approfondir sur Haïti, et/ou continuer à trouver des sujets divers et dignes d’intérêt pour garder mon cerveau en forme et aiguiser ma curiosité.
Ensuite on a regardé un documentaire sur l’OFPRA où travaille Charlotte, c’est l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, qui attribue les statuts de réfugié aux nouveaux arrivants en France. Pas à tous, à ceux qui entrent dans les critères du statut de réfugié. J’étais contente de voir les bureaux où travaille Charlotte mais je n’ai pas l’impression d’en avoir beaucoup plus appris que je ne savais déjà, c’était un documentaire trop court pour expliquer à quel point ça doit être complexe de déterminer si une personne est suffisamment en danger pour être une réfugiée française. Sachant que si ces personnes ont fait tout le trajet de là d’où elles viennent jusqu’à ici c’est bien parce qu’elles ont besoin d’être ici, pas parce qu’elles se sont perdues sur le chemin des vacances. Toute la journée Charlotte et ses collègues entendent des récits de vie très violents et durs, et ensuite elle rentre à la maison s’occuper du compost et faire des masques à l’argile pour toute la coloc. Chapeau.
Mais du coup on a vu la tête de plein de gens avec qui Charlotte travaille et on a tout su de leurs secrets. Héhéhé.
Bon avant de regarder ce documentaire et pendant que j’écoutais Yanick Lahens me parler de Haïti à l’oreille, je dois avouer une faiblesse, j’ai décidé de télécharger les Sims. Tout le monde s’est remis à jouer aux Sims ! J’ai ignoré cette tendance à la saveur vintage pendant quasi 3 semaines, mais là la perspective d’avoir des jours en plus dans mes semaines m’a vraiment donné envie de construire des maisons toute la journée en choisissant le mobilier et les papiers peints. Ça fait si longtemps, ça me ramène aux douces années primaire/collège (si jeune ? Je ne sais plus, je crois bien oui !) où j’y passais des journées entières, je ne sais plus comment on faisait pour se partager l’ordinateur avec mes frères. Ça devait être un point de tension récurrent.
J’ai lutté contre la tentation, vraiment, parce que je sais que si je reprends je ne m’arrêterai plus et n’aurai plus du tout le temps de tenir ces chroniques, mais je me suis dit qu’après tout j’avais grandi et que j’étais peut-être maintenant capable de me gérer et de me discipliner. Pff, eurk, pas marrant mais probablement vrai, je suis une grande depuis quelques années.
Enfin ça c’était sans compter sur le sort et le problème avec les tendances : il y avait un bug sur le site de téléchargement et je n’ai pas pu acheter les Sims. Ça n’a pas marché. Et dieu sait que j’ai essayé très très régulièrement tout au long de la journée. Il doit y avoir beaucoup d’autres personnes que moi qui ont ressenti cette même envie et on décidé de passer par là, surchauffe du système, c’est comme ça que j’explique le bug technique.
J’ai même essayé de le pirater (oh ce n’est pas bien ne faites pas ça !) mais je n’ai rien compris aux manips à faire et j’ai lâché l’affaire.
Je ne sais pas si je dois y voir un signe que c’est une très mauvaise idée, ou si c’est une façon de tester ma persévérance et si donc au contraire je dois essayer jusqu’à réussir. Je n’arrive pas à savoir si c’est une mauvaise idée. En plus je vois arriver gros comme une maison que je vais juste trouver ça nul et me demander comment j’ai pu y passer autant de temps il y a quinze ans.
En parlant de jeux vidéo, Quentin aussi laisse libre court à ses envie de gameur, et a passé la journée à s’énerver contre les personnes avec qui il joue (je crois). Il joue à League of Legend (je crois) et vu que je suis vieille et has been, je ne peux pas vous expliquer en quoi ça consiste. En même temps ça avait l’air de marcher pour lui, plus que les Sims pour moi, alors peut-être que je devrais essayer de télécharger plutôt ça.
Notre appartement est grand mais il est mal isolé, on entend tout. Ça nous rapproche, ou parfois pas.
Là Quentin était énervé, et du coup ça a déteint sur moi et j’ai l’impression d’avoir passé la journée énervée pour aucune raison. Juste en colère contre tout. Est-ce que ça a un effet cathartique de ressentir la colère de son coloc sans qu’elle ne soit liée à aucun événement personnel ? Il faudrait que j’aille faire des recherches sur la catharsis maintenant et j’ai la flemme parce que j’ai très sommeil, mais je ne crois pas me sentir mieux que ce matin, juste plus sur les nerfs ce qui ne relève pas de l’amélioration.
Au final je mets mon casque et j’essaie d’oublier tout ça, heureusement que j’ai ce casque nom d’un petit bonhomme !
Je vais bien vite faire dodo en croisant les doigts pour que demain ma colère, mes courbatures d’avant-hier et mes boutons de pré-adolescente aient disparu.