Je suis sortie ! Je suis sortie 6 minutes 30, le temps d’aller à la pharmacie d’en bas et d’en revenir. Mais j’ai dû mettre 3 fois autant de temps à préparer ma sortie et à la terminer une fois rentrée. Déjà il a fallu retrouver des vêtements, des chaussures et une veste, je ne savais plus où tout ça se trouvait. Ensuite il a fallu que je réécrive mon autorisation de sortie de moi-même à moi-même avec la date d’aujourd’hui et l’heure de ma sortie, ça m’a pris des lustres je ne le referai pas tous les 4 matins. Ensuite il a fallu que je trouve mon portefeuille et toutes mes affaires d’adulte, c’était pas si simple.
Et au retour, quelle histoire, je me croyais comme dans Chernobyl (la série sur Tchernobyl (donc comme à Tchernobyl pour toutes les personnes saines qui se basent sur la vraie vie et non les séries)), genre contaminée, je ne touchais plus aucune surface et je marchais comme un canard, les jambes et les bras écartés. Un mélange entre Chernobyl et le clip de Thriller. J’ai ôté tous mes vêtements d’extérieur et je suis allée me laver les mains à plusieurs reprises. C’était n’importe quoi. Tout ça pour 6,5 minutes dehors.
Avec un peu de chance je vais survivre grâce à tout ça.
Par contre dehors, mon dieu ! Quel silence ! C’est dingue ! Ok on se dit beaucoup que le ciel bleu est très beau ces jours-ci, et ok moi aussi j’ai vu quelques étoiles par ci par là, et ok il paraît que la tour Eiffel apparaît plus nettement aux chanceux qui l’aperçoivent de leur fenêtre. Mais punaise ce silence c’était fou ! J’entendais les oiseaux, et seulement un grondement lointain genre le périphérique (bon ok peut-être pas le périphérique faut pas pousser), et les quelques voitures pendant encore 5 secondes après les avoir perdues de vue. Il faudra que je ressorte pour poursuivre cette expérience, marcher plus longtemps, plus loin. Oui dans la limite d’un kilomètre blablabla.
J’aimerais bien habiter dans un beau quartier pour ce genre de moments. Ici il y a toujours tous les traine savate qui perturbent mon silence et surtout la mairie a dû réduire les services de nettoyage parce que ça commence à ressembler à Marseille vers chez moi (j’ai le droit j’ai vécu à Marseille), il y a plein de petits tas de détritus par-ci par-là. Dans un mois ça ressemblera à Marseille quand il y a la grève des éboueurs. Rhoo comme elle y va. J’exagère mais pas tant, Marine aussi répète qu’à moins d’1 kilomètre de chez nous c’est moche partout.
Cette journée était un peu bizarre, je suis prise d’une fatigue lourde. J’ai mis 2 heures à émerger (malgré le yoga et le café), et je suis allée faire 2 siestes dans la journée. Voire 3. En écrivant ça je me dis que c’est probablement un des premiers symptômes de la maladie, ouille.
Ben zut c’est la vérité, mais ne vous inquiétez pas c’est probablement juste mon corps qui commence à croire qu’il a enfin le droit d’hiberner.
Je vais me coucher tôt, pour une fois. Et demain je serai ON FIRE.
Par contre update cheveux : le henné neutre ça les a rendus si doux et soyeux ! J’ai passé la moitié de la matinée à les toucher, ils ne vont pas rester propres et beaux longtemps.
Mais comme j’aime bien les listes et que c’est joli sur ce site, j’en ai préparé une nouvelle. C’est la liste de tout ce que je n’ai pas fait depuis une semaine (ou plus).
Depuis une semaine, je n’ai pas :
- attendu le RER ;
- touché un disque démaquillant ;
- marché dans un flot de Parisiens pressés ;
- fait du vélo ;
- réfléchi à une tenue avec l’accord vêtements/chaussures/veste ;
- préparé mon tupperware pour le lendemain midi ;
- mis du parfum ;
- réglé mon réveil plus tôt que 8h30 ;
- ouvert Citymapper ;
- fait de lessive ;
- retiré de l’argent ;
- couru après un bus ;
- bu de l’alcool ;
- vu un rat (ben oui ça arrive souvent ici bas) ;
- fait la bise ;
- flippé de rater le RER ;
- tenté de faire rentrer toute ma vie dans mon sac à dos ;
- acheté de nourriture ;
- raté le RER ;
- fait la connaissance d’une nouvelle personne ;
- galéré à organiser ma soirée ;
- bu un bon café ;
- attendu 25 minutes le prochain RER à cause d’un problème technique survenu en gare de Haussmann Saint-Lazare ;
- touché mon tube de mascara.
Cette liste n’est pas exhaustive.