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SAINT-MARTIN / SINT MARTEEN

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Saint-Martin – du 2 au 7 février – L’île transition

En préparant le voyage, nous avions décidé de commencer par une île française pour arriver en douceur, s’acclimater en terrain pas complétement inconnu.

Saint-Martin était la meilleure option grâce à son aéroport international qui nous permettait de rejoindre Trinidad and Tobago facilement. Parce que l’idée depuis le début est d’être à Trinidad pour le carnaval qui a lieu mi-février. Trinidad est “the Mother of Carnival”, il s’y tient le plus grand carnaval de tous.

Saint-Martin est une toute petite île, Collectivité d’Outre-Mer, divisée en 2 parties : une partie française au nord et une partie néerlandaise au sud. Elle fait 93km2 en tout et compte 75 000 habitants, 35 000 côté français et 39 000 côté néerlandais. Les deux parties de l’île fonctionnent comme 2 pays différents, avant la création de l’espace Schengen il fallait même passer des checkpoints pour traverser la frontière. Maintenant c’est plus simple de passer la frontière mais il faut quand même payer des frais de téléphone pour téléphoner à son voisin néerlandais !

Jour de voyage

Le jour du voyage a été une longue journée : levés à 5h30 pour prendre le RER jusqu’à Charles de Gaulle, embarquement à 8h45, décollage à 9h30. Arrivés à 13h30 heure locale mais 19h30 pour nos cerveaux ! On a suivi le décollage et surtout l’atterrissage de l’avion depuis les écrans installés devant nos sièges : l’avion est équipé d’une caméra devant et une caméra dessous. C’est particulièrement impressionnant à Saint-Martin parce qu’il y une plage quelques mètres devant la piste d’atterrissage. Une fois arrivés, on est allés voir ce que ça donnait en vrai. Ça fait un boucan de l’enfer, ça sent très mauvais et surtout on s’est retrouvés sur la plage derrière un avion qui préparait son décollage et ça c’était une bien mauvaise surprise : l’air brûlant dégagé par l’avion a provoqué une tempête de sable et un souffle incroyable.

D’autres curieux, Maho Beach

Le temps d’arriver chez nous il était 18h. On a rapidement fait la connaissance de Lionel, occupant d’une des autres chambres, qui nous a amené au supermarché le plus près faire nos courses (un Super U très normal) avant la tombée de la nuit (à 19h il fait nuit noire). On a pu ensuite dîner et se coucher comme des vieux à 21h30 mais il était 2h30 du matin pour nous.

Les apprentissages de Saint-Martin

  • La case créole : aucune vitre aux fenêtres, entièrement ouverte sur la nature, installée au premier étage à flanc de colline, sur un rez de chaussée inhabité. L’air passe dans toute la maison et permet d’aérer et de faire fuir les moustiques. Et une grande moustiquaire est installée au dessus du lit.
  • La conduite caribéenne : un coup de klaxon veut dire merci ou bonjour, deux coups veulent dire attention j’arrive ; les chiens, vaches, poules font partie des usagers de la route ; pas le temps de construire des épingles à cheveux : les routes montent tout droit quand ça monte (voiture automatique, sois bénie).
  • Il fait encore plein jour à 18h, crépuscule à 18h30, nuit noire à 19h. Il fait encore nuit noire à 5h30, aube à 6h, plein jour à 6h30.
  • Par conséquent on a compris que tout le monde se levait très tôt et se couchait tôt.
  • Il ne fait jamais froid. La nuit il fait à peine plus froid que le jour. Les températures sont très supportables (sauf à 13h en plein soleil, là on transpire).
  • Il fait très humide : j’ai les mêmes sensations qu’à la tombée du jour en France l’été sauf qu’il ne fait ni froid ni nuit.
  • Il peut pleuvoir à tout moment, c’est vite arrivé, imprévisible et aussi vite oublié.
  • Marcher est dangereux : les bords de route sont rarement aménagés, tout est conçu pour les voitures, et c’est encore pire la nuit.

Nos colocs

Notre logement comportait 4 chambres et une grande pièce cuisine/salon partagée. Quand nous sommes arrivés il y avait déjà Lionel et Mona. Plus tard se sont ajoutées Martine et Arlette. Lionel, entrepreneur d’Arcachon venu une première fois à Saint-Martin pour la reconstruction de l’île après le passage de l’ouragan Irma en 2017, revenait pour les vacances sur l’île où il prévoit de s’installer quand il sera à la retraite. Il connaissait Saint-Martin comme sa poche et nous a donné beaucoup d’informations, parfois utiles et parfois non. Mona, guadeloupéenne de 18 ans, était en stage dans un hôtel pas loin de l’appartement. Elle nous a fait beaucoup rire et nous a donné l’occasion de découvrir la vie nocturne de Saint-Martin. Martine était une prof de coiffure à la retraite qui s’est donné comme objectif de visiter tous les territoires et collectivités d’Outre-Mer. Elle avait amené sa cousine Arlette avec elle cette fois-ci parce que cette dernière était venue à Saint-Martin avant Irma et avait un si bon souvenir de l’île qu’elle avait absolument tenu à y revenir.

On a partagé quelques dîners, échangé sur nos journées et rit ensemble du raffut provoqué par les batailles d’iguanes sur le toit.

Notre maison, la pièce de vie est une immense terrasse ouverte sur les arbres et les iguanes !

Activités pêle-mêle

En résumé, nous avons :

  • fait du kayak jusqu’à l’îlet Pinel, une toute petite île située tout près de là où nous logions. Nous nous y sommes baignés sur une magnifique plage où nous étions entre 4 et 8 personnes en tout et avons déjeuné dans un restaurant de plage, entourés de vacanciers rougeauds.
  • participé à la vie nocturne : soirée en boîte de nuit et beach party, sur invitation de Mona, 18 ans, avec qui nous habitions. Pas sûre que ce soit mon activité préférée mais très heureuse d’avoir bien rigolé !
  • chillé sur des plages, pris des couleurs et lutté contre des grains de sable dans le vent.
  • fait notre première randonnée dans la rainforest (la forêt tropicale) où nous avons eu la chance de croiser des petits singes verts (pas tellement verts) et une énorme araignée en plastique (haha bien joué petits rigolos, on a bien flippé).
  • fait du shopping pour trouver notamment un nouveau maillot de bain : c’était compliqué à trouver à Paris en cette saison.
  • fait une superbe excursion à Saba qui fera l’objet d’un autre article.

Belles images

L’Ilet Pinel, à 20 minutes en kayak de la maison

Le Pic Paradis, point culminant de Saint-Martin (424m)

Beach Party à Grand-Case

Porscha, notre taxi de l’aéroport à la maison à l’aller qui était super chouette. On a gardé contact et elle nous a ramené en sens inverse pour le départ !

Impression générale

Saint-Martin a été une bonne initiation aux Caraïbes pour moi. J’ai pu m’acclimater dans un environnement presque familier, où les gens parlent français et où j’étais loin d’être la seule touriste.

Mais justement, Saint-Martin est aussi une île de passage vers Saint-Bart, ou alors une sorte de Saint-Bart pour les touristes moins aisés. On a croisé beaucoup trop d’américains bling-bling, de néerlandais rouge tomate et notre ligne d’horizon était très souvent coupée par d’énormes yachts (appartenant notamment à Poutine selon Lionel). C’est davantage une île de vacanciers qu’une île de locaux, où les gens viennent se détendre et faire la fête. Ce n’est pas vraiment ce que nous étions venus chercher aux Caraïbes.

Notre séjour a été très court et il y a beaucoup d’aspects de l’île que nous n’avons pas pu voir mais en même temps nous étions soulagés de partir !

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