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JOUR 30

Bon ben voilà, jour 30, ça fait donc un mois qu’on est là. On m’a rappelé aujourd’hui qu’il y a 3 semaines mes articles disaient naïvement « ouais chouette on a fait la moitié ! » parce qu’on avait fait la moitié des 15 jours.
Ben là on peut peut-être espérer qu’on a vraiment fait la moitié. Moi je le pensais, puisque el Presidente l’a dit hier, mais apparemment il a beaucoup tendance à ne pas dire ce qu’on n’a pas envie d’entendre et donc il ne faut pas s’y fier. Il dit qu’on part sur 15 jours alors qu’on y est encore un mois après, et il dit que dans moins d’un mois c’est fini mais le reste de son équipe n’a pas l’air du même avis.
Je suis triste pour ce printemps gâché, je l’ai sûrement déjà dit mais la frustration est toujours là. La seule raison qui me fait dire que rater le printemps c’est acceptable c’est que j’ai moins d’allergies. Mais moi je donnerais tout mon nez et tous mes poumons pour voir le printemps plutôt que de plonger directement en été et rater les bourgeons, les couleurs, les soleils chauds et les soirées froides.

Bref, peut-être que dans un mois et demi je rirai doucement de cet article-ci où je pensais en être à la moitié. PAR PITIÉ NON !

Du coup, avec cette annonce, on sait maintenant qu’on ne verra pas le printemps mais aussi que notre été sera tout pété. Pas de sorties, pas de festivals, pas de vacances, pas d’Avignon, pas de méga soirées ou concerts, et puis pas de travail puisque tous les événements sont annulés.
L’avantage c’est que pas de vacances = pas de questions de si on s’autorise à prendre l’avion ou non = pas d’avion = pas de pollution = davantage de poumons. Sauf qu’on a déjà dit plus haut qu’on donnerait tous nos poumons pour voir le printemps, alors si on n’en a si peu besoin on est franchement pas contents de les garder pour rester coincés à Paris tout l’été.

Bon ok vraiment ce sont des problèmes de riche. Je suis bien à Paris, je suis en bonne santé, j’ai un emploi, et même s’il perd de son sens à chaque nouvelle annonce d’Emmanuel et donc à chaque nouvelle annulation d’événement, il est toujours là et je ne devrais pas me plaindre.

En plus je suis toujours très loin de toucher le sol avec les mains jambes tendues donc merci Manu, ça me laisse un peu de mou et de l’espoir d’y arriver. Pourtant on continue le yoga et tout ! Faut que je retrouve ma motivation du début et que je recommence à viser la terre tous les 5 pas. M’enfin on va bien y arriver à la fin !

Et puis j’ai décidé d’arrêter de toucher mon visage pour contrôler les poussées de boutons. Je ne comprends pas comment c’est possible que mes mains passent autant de temps sur ce visage ni ce que j’en faisais autrefois, mais clairement c’est lié. On se met trop d’objectifs et de pression dans tous les sens, ça ne va pas du tout.

A part ça mon âme de féministe a beaucoup vibré aujourd’hui, entre Christiane Taubira sur France Inter qui m’a redonné foi en l’humanité et cet article de Forbes que nous a partagé Jojo sur la gestion de la crise dans les pays dirigés par des femmes. J’ai d’ailleurs vu ensuite plein d’articles sur ce sujet aujourd’hui, tout le monde a eu l’air de se poser ces questions sur les réactions des dirigeantes en même temps.
Par principe je suis toujours méfiante quand on distingue des comportements « d’hommes » et des comportements « de femmes ». Mais là, même Madame Taubira était d’accord. Macron, Trump, Boris Johnson, le gouvernement italien, le gouvernement chinois : tous ces dirigeants ont d’abord minimisé la crise puis ont eu des discours très véhéments et guerriers et virils, tous en lutte contre l’ennemi commun qu’est ce vilain et vicieux virus.
Ok les pays dirigés par des femmes dont il est question dans cet article sont des pays nordiques ou des îles, ce qui facilite peut-être la tâche (la Finlande, l’Islande, le Danemark, la Nouvelle-Zélande, Taïwan, la Norvège, l’Allemagne). Mais ce sont des pays où les mesures ont été rapides et franches, et la communication de ces dirigeantes a été plus honnête et calme. De ce que j’en comprends, ces femmes font preuve d’empathie et de clarté, elles ont l’air d’avoir moins surréagi et plus efficacement. Alors que Manu nous dit qu’on est en guerre et Donald accuse les méchants chinois et leur méchant virus d’être responsables.
C’est sûrement beaucoup trop simple de faire des raccourcis entre genre et gestion de crise, mais punaise j’aurais bien aimé pouvoir jeter un petit coup d’œil dans ce monde parallèle où ce sont des femmes qui sont à la tête des États-Unis, de la France et de la Chine.
Ce serait si chouette si on parvenait à ressortir différents de ce confinement, dans un monde où certaines choses ont changé.
Et où on n’attend pas les femmes dirigeantes au tournant parce qu’elles sont des femmes mais où on s’inspire seulement des stratégies gouvernementales qui ont le mieux fonctionné.

Enfin bref, il est tard à nouveau et j’ai hâte de retrouver mon lit.

Ah oui, et merci à mes conseillers artistiques pour leur aide sur l’écriture de l’histoire rocambolesque d’hier.

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